Compte-rendu
sur le Master Class de Jad Azkoul à Ottignies-Louvain-La-Neuve,
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BACH
PLAYS GUITAR (A la Maison Pelgrims – 02 et 03 février 2007 )
(Dans le cadre de la sixième saison de concerts classiques
organisée par le bureau des Arts à la Maison du Peuple de
Saint-Gilles).
Lors de la première soirée, le guitariste Ruben Seroussi
(Israël Uruguay) nous a communiqué avec émotion - et trac - tout
son « savoir-faire » : en colorant l’atmosphère d’une musicalité
intelligente . De haut niveau, sa sensibilité musicale excelle dans
une une articulation raffinée et une éloquence avertie qui
prédispose tout de suite l’auditeur à se laisser gagner par une
musique plaisante, enrichissante et dynamisante … se déplacer
pour un concert peut se révéler être une bonne surprise : celle
de participer à une excellente soirée avec un "plus "par rapport à
l’écoute d’un Cd., celui d’une énergie « en live » qui circule de
manière unique et irremplaçable… et c'était le cas ici.
A l’issue de ce concert on a pu entendre trois bis dont un réservé
à une charmante pièce populaire de musique uruguayenne … peaufinée,
comme tout le reste du répertoire de Ruben Seroussi.
L’organisateur de ce festival est pianiste : Stephane
Ginsburgh propose au public des concerts autour d'un thème (
consacré à Bach, cette fois-ci ) et où sont représentés tous les
instruments, en solo ou musique de chambre, cette année , le
festival ayant fait une place à la guitare classique.
Félicitation pour l'initiative.
On a pu aussi écouter Steve Gibbs (USA- Belgique)
qui a recadré la musique de Bach dans un contexte que l'on
pourrait qualifier de liturgique. Ce guitariste n’hésite pas
à sortir des limites généralement connues (en guitare) en
introduisant des éléments de psalmodies simultanées ou en
frappant cloches et gong orientaux par intermittence dans une
recherche certainement savante et un son de guitare
irréprochable dans ses couleurs et articulations. Cette démarche
dans la création que l’on qualifierait de « cathartique « a
été quelque peu incomprise , voir rejetée par une partie du
public, L'art pourrait-il être dangereux ??
Voilà donc pour cette seconde soirée...
Bravo encore à l’organisateur qui a pu intégrer si étroitement la
guitare classique à son festival "Bach".
F.Thibaut
On pourra écouter Stéphane Ginsburgh en compagnie de Igor Semenoff
(violon) et un petit ensemble de cordes et basse continue le
vendredi 29 juin 2007 à 20.15.
http://www.ginsburgh.net
Appréciations sur le
Concert du duo Jacques Stotzem – André Klenes à la Maison de la
Culture de Namur le 13/01/2007
C’est à Namur que deux monstres sacrés de la guitare acoustique
(amplifiée) – et de la contrebasse, sont venus brûler les planches,
l’espace de quelques instants.
Jacques Stotzem est en quelque sorte le champion de la « ligne
claire » dans la guitare, entendez par là – il interprète des
superbes mélodies qui se détachent avec clarté et une splendide
sonorité sur des accords au demeurant étourdissants de par leur
complexité.
Dans son jeu soliste et avec la belle énergie qui ne lui
fait jamais défaut, J.Stotzem nous invite à visiter le Monde, ou
plutôt à revisiter ce Monde dans sa vision personnelle très imagée
et sans « message » à priori : un univers d’émotions et de
sensations…
Son complice : André Klenes, un contrebassiste hors norme qui sort
de son instrument des sons inimaginables, parfois , mais
parfaitement musicaux , offre à la guitare un soutien totalement
inédit – une vraie richesse musicale à découvrir.
Néanmoins, petit bémol à ce concert, J.Stotzem, avec la vie
trépidante qui est la sienne (concerts sur toute la planète – y
compris le Japon, Taiwan et la Chine) nous ressert plus que
nécessaire, au cours de cette soirée , quelque uns de ses filons
mélodiques assez simples et similaires qui mis à toutes les sauces,
au fil de ses improvisations, ne semblent pourtant pas gêner le
public enthousiaste.
Quoi qu’il en soit, ce guitariste qui se sent à l’aise dans tous
les styles de guitare – jazzy, finger-picking, (Jimy Hendrix étant
sa référence première), est tout à fait capable de créer parfois
des univers inédits au fil de quelques mesures … un must donc pour
tous les auditeurs qui se sont déplacés pour le concert et en
particulier pour les élèves guitaristes avec un encouragement pour
ces derniers ,à travailler leur instrument envers et contre tout,
pour arriver (enfin) à sortir tout ce qu’ils ont dans « les tripes
» à l’image de ce grand Maître.
Au mois de mai 2007, un album de morceaux solos arrivera sur le
marché. Jacques Stotzem nous en a fait entendre un morceau qui
s’intitule « Oasis ». Excellent ! A réécouter donc sur ce prochain
album.
Quant au contrebassiste, André Klenes, on le retrouvera avec
Jacques Stozem dans le Cd « Colours of Turner » et dans d’autres
projets musicaux (que l’on peut découvrir sur son site).
http://www.andreklenes.com/start.php
http://www.stotzem.com/
Note : Le peintre anglais Turner n’est pas du tout un représentant
de la Ligne Claire que l’on trouve dans la BD!
Internationale Gitarrenfestspiel Nürtingen
( 4-12 août 2006)
Ce festival, qui se
déroule chaque année en Allemagne, est imposant tant par sa qualité
que par sa diversité : jusqu' à 2 concerts par jour, des
master classes, lectures, stands de lutherie, présence de la
libraire "Chanterelle", cours de musique d'ensembles et flamenco et un
concours de guitare à la fin, le tout bouclé sur 9 jours.
On a pu ainsi entendre :
David Russel, Manuel Barrueco avec le Cuaterto Latinoamericano,
David Tanenbaum, Graham Devine, Margarita Escarpa, le
Duo Melis, Pavel Steidl ...pour n'en citer que quelque- uns.
Pas moins de 25 luthiers
exposant dont Michel Donadey, Antonius Müller, Oscar
Trezzini, Christoph-Michael Pesch, Gert Petersen, etc.
A propos de quelques
concerts :
Le duo Melis,
composé des jeunes artistes grec et espagnol : Alexis Muzurakis et
Susana Prieto, a plu énormément : présence sonore et musicalité
inspirée, voire royale, font de ce duo une valeur
incontournable pour les mélomanes.
On a eu
également la chance d'apprécier Manuel Barrueco en tournée avec le
Cuaterto Latinonamaricano : leur musique est un mélange d'ultra
modernité et de romantisme ; cohérence parfaite pour une pluie de
notes aux accents de guitare, de violons et de violoncelle : les
oeuvres choisies (Carlos Gustavino, Michael Daugherty, Roberto
Sierra, Barrios , Piazolla et Revueltas) conduisent l'auditeur
vers un voyage avant-gardiste rempli de rêves et d'émotions purs.
L'
Anglais Graham Devine , étoile montante dans le coeur des jeunes
guitaristes, a été chaleureusement ovationné, à la suite d'un
concert comportant des oeuvres de grandes difficultés techniques
(David Kellner, D'Angelo, Ponce, Brouwer, Granados...).
Parmi
le public amateur de guitares , certains se retrouveront à l'écoute de
cette grande personnalité musicale qu'est David Tanenbaum.
Celui-ci a présenté , avec l'humour « british » qui le
caractérise, un répertoire d'oeuvres difficiles (Terry Riley,
Takemitsu, Lou Harrison, Hans Werner Henze). Cet artiste révèle ,
en effet, avec doigté et intelligence, l'expression ultime que
chaque pièce détient en elle.
L'espagnole Maragarita
Escarpa est non seulement un excellent professeur, mais également
un artisan laborieux et minutieux du vaste répertoire de la
guitare.
Voici une petite
partie seulement de ce qui a eu lieu à Nürtingen et auquel l'auteur
de ces lignes a eu le privilège d'assister.
Vous pouvez trouver
d'autres critiques sur ce festival dans la presse locale ou sur le
site :
http://gitarre-nuertingen.de/
Inutile de préciser que
tous les concerts faisaient salle comble !!
10è Festival
International de Guitare (Vendôme - 14 et 15 avril 2006)
La guitare
latino-américaine siège une nouvelle fois à Vendôme (sur
Loir) pour la 10è année consécutive avec en ajout quelques touches
« exotiques » qu’étaient la guitare acoustique nord-américaine et
européenne, le Trio de Guitares de Montréal et clin d’œil à la
musique orientale d’Inde.
Une journée de master
classes a permis également à de jeunes guitaristes de découvrir la
musique brésilienne et le picking au contact des talentueux
musiciens invités au festival (Rogerio Souza et Michel Lelong).
Bombardés de musiques
enchanteresses, aux influences diverses, l’auditeur aura pu faire
son choix dans ce panorama dédié comme toujours à la guitare (et
dérivés) dans ses versions classique, jazz, folklorique ou
populaire.
Parmi ces choix : la
chanteuse Cécilia Parody-Scott à la voix sonore, vive et éperdue de
précisions rythmiques, le Malgache Solorazaf à la démarche musicale
intéressante puisée dans le Traditionnel de Madagascar ; le Trio de
guitares de Montréal qui a présenté avec une belle énergie une
approche « touche-à-tout » des mondes sonores de la guitare ; le
trio Michel Lelong, quant à lui, nous a replongé dans l’ambiance
du picking des musiques nord-américaines(Notons la présence très
remarquée du batteur Thierry Guignard).
Vibrant en sympathie
avec le public, la guitare acoustique de Michel Gentils explore
avec authenticité la musique mystique de l’Inde, de quoi planer
quelques instants dans l’univers spirituel de l’âme.
En finale, la musique du
groupe Recoveco a fait probablement l’événement du festival avec un
répertoire très représentatif du meilleur de la musique d’Amérique
latine ; soulignons le violoniste hors pair Alexis Cardenas et le
mandoliniste Ricardo Sandoval – un compositeur sensationnel et
probablement un nom à retenir pour tous les guitaristes classiques,
car, en effet , ses mélodies superbes pourraient certainement se
traduire avec bonheur sur une guitare classique.
Les salles bien remplies
de ces 2 soirées rappellent encore une fois l’intérêt du public
pour une programmation musicale exemplaire du directeur artistique
Cristobal Pazmiño.
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